Établir et financer un cadre pancanadien d’octroi et de reconnaissance des permis d’exercice afin de faciliter la mobilité interjuridictionnelle des infirmières et infirmiers, réduire le fardeau administratif et améliorer l’efficience et l’efficacité du système de santé.
Dans le contexte actuel de tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis, il est plus que jamais nécessaire de renforcer l’économie intérieure en éliminant les obstacles réglementaires coûteux à la mobilité de la main-d’œuvre. Une approche nationale harmonisée pour les permis d’exercice permettra d’accroître la souplesse de la main-d’œuvre et d’orienter les effectifs infirmiers là où les besoins sont les plus pressants, notamment dans les communautés rurales, éloignées, nordiques et autochtones.
Favoriser des pratiques éthiques en matière de recrutement international et simplifier les processus de reconnaissance des compétences pour les infirmières et infirmiers formés à l’étranger (IFE).
Le Canada doit veiller à ce que ses stratégies de recrutement ne nuisent pas aux systèmes de santé mondiaux et qu’elles permettent une intégration éthique et efficace des IFE qualifiés. Une évaluation rapide et simplifiée des compétences contribuera à atténuer les pénuries de main-d’œuvre et à renforcer la capacité du système de santé. Une fois que les IFE sont autorisés ou inscrits dans les provinces et territoires et prêts à entrer sur le marché du travail, ces juridictions devraient être tenues responsables de leur rétention au sein des équipes infirmières, en fonction des normes relatives aux données sur les effectifs infirmiers et des cibles de performance établies.
Intégrer de façon permanente le rôle d’infirmière ou infirmier en chef du Canada à la structure organisationnelle de Santé Canada, quel que soit le parti au pouvoir. Ce poste devrait relever du niveau de sous-ministre adjoint et disposer d’un mandat clair ainsi que d’un budget dédié pour soutenir l’élaboration de politiques infirmières à l’échelle pancanadienne.
Ce rôle a été supprimé et réintroduit à plusieurs reprises au fil des ans, ce qui nuit à la continuité des efforts. Le maintien de ce rôle est essentiel pour permettre au gouvernement fédéral de faire avancer les réformes liées à la main-d’œuvre infirmière, notamment en ce qui a trait à la planification, aux données intégrées, à la mobilité de la main-d’œuvre et à l’harmonisation des exigences réglementaires. L’infirmière-ier en chef copréside également le groupe de travail des conseillères-iers principaux en soins infirmiers fédéraux, provinciaux et territoriaux qui vise à unir le leadership infirmier à l’échelle nationale et à harmoniser les priorités afin d’orienter le Canada vers une stratégie plus intégrée en matière de main-d’œuvre en santé.
S’assurer que le financement fédéral en santé soutienne des stratégies de rétention efficaces, fondées sur des données probantes, qui améliorent les conditions de travail et s’attaquent aux causes du roulement de personnel.
Des investissements ciblés, prévisibles et accompagnés de mécanismes de reddition de comptes contribueront à stabiliser la main-d’œuvre et à assurer la pérennité du système public. La Boîte à outils pour la rétention des effectifs infirmiers de Santé Canada élaborée par l’infirmière en chef du Canada en collaboration avec des organisations infirmières et des experts infirmiers, offre une feuille de route concrète à cet égard.
Protéger l’accès universel aux soins de santé en assurant la pérennité du système public financé par l’État.
Les priorités fédérales en matière de financement des soins de santé devraient se concentrer sur la création de postes infirmiers permanents et financés par le secteur public afin de promouvoir une stabilité durable des effectifs et de réduire la dépendance à l’égard du personnel temporaire ou issu d’agences privées. Ces investissements limiteront la croissance des services de santé fournis par le secteur privé, lesquels compromettent l’accès équitable aux soins et la rétention du personnel infirmier. Un financement durable et prévisible, accompagné d’engagements à long terme, permettra de renforcer le système de santé public canadien tout en améliorant l’expérience des patients ainsi que les résultats en matière de santé.
Poursuivre le renforcement des systèmes intégrés de données sur les ressources humaines en santé au Canada, grâce à des investissements soutenus dans Effectif de la santé Canada, et utiliser des outils de modélisation et de planification par scénarios pour mieux répondre aux besoins de santé de la population.
En s’appuyant sur les efforts existants, la mise en place d’un identifiant unique pour toutes les catégories d’infirmières et infirmiers réglementés permettra d’améliorer la planification des effectifs, la modélisation, les prévisions et la prise de décision stratégique. Une approche robuste et fondée sur les données optimisera l’utilisation du personnel de santé existant et contribuera à atténuer les risques associés au recrutement international non éthique.
Renforcer les services de santé dans les communautés rurales, nordiques, éloignées et autochtones en élargissant l’offre de solutions de santé numériques et en assurant un accès équitable aux soins virtuels, tout en continuant de soutenir les services infirmiers, qui jouent un rôle essentiel dans ces milieux.
Étant donné la forte dépendance à l’égard des soins infirmiers dans ces communautés, des investissements soutenus dans le rôle des infirmières et infirmiers dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de la transformation numérique des soins permettront d’améliorer l’accès à des soins culturellement sécuritaires et de réduire les inégalités de santé persistantes.
Améliorer l’accès équitable aux services de santé essentiels, notamment les médicaments, les soins dentaires, les soins de la vue et le soutien en santé mentale.
Un meilleur accès à ces services contribue directement à l’efficacité des soins primaires, à de meilleurs résultats pour les patientes et patients, ainsi qu’à un système de santé plus efficient et durable.