Plateforme électorale fédérale 2025

Plateforme électorale fédérale 2025

Un Canada en meilleure santé, propulsé par les infirmières et infirmiers : Une vision pour 2025 et au-delà

L’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) invite tous les partis politiques à s’engager à bâtir un système de santé plus fort, plus accessible, plus équitable et plus durable, en mettant pleinement à profit le leadership, l’expertise, la valeur et l’impact des infirmières et infirmiers. En 2024, on estimait que le Canada dépenserait 344 milliards de dollars en soins de santé, soit 9 054 $ par Canadien et Canadienne. Avec un tel investissement, la population canadienne est en droit de s’attendre à un système qui respecte ces cinq objectifs fondamentaux : une meilleure expérience et qualité des soins pour les patientes et patients, une amélioration de la santé de la population, un meilleur rendement des investissements, une plus grande équité en matière de santé et un mieux-être accru pour le personnel de la santé.

Pourtant, la structure de la main-d’œuvre en santé demeure largement celle de l’époque où l’assurance-maladie a été instaurée dans les années 1960—et ce, malgré le vieillissement de la population canadienne, l’augmentation des maladies chroniques, la demande croissante de soins, les progrès technologiques et les nouvelles attentes en matière de milieux de travail. Pour répondre aux besoins changeants de la population, nous devons concevoir de nouveaux modèles de soins et maximiser le plein potentiel de notre main-d’œuvre en santé.

Comme la main-d’œuvre représente 70 % des budgets de santé, le statu quo n’est plus viable. Le Canada a un besoin urgent d’une stratégie nationale intégrée sur les ressources humaines en santé afin d’assurer une main-d’œuvre stable, efficace, mobile et adaptable pour les générations à venir. Les infirmières et infirmiers—le plus grand groupe de professionnels de la santé réglementés—représentent plus d’un demi-million de personnes, soit 1 électeur ou électrice sur 57. Lorsqu’on leur permet de travailler pleinement selon leur champ de pratique, les infirmières et infirmiers ont le plus grand potentiel pour infléchir la courbe des coûts, tout en améliorant la qualité des soins et en obtenant de meilleurs résultats partout au pays.

L’AIIC recommande cinq grandes priorités accompagnées de mesures concrètes, comme suit :

Un Canada en meilleure santé, propulsé par les infirmières et infirmiers : Une vision pour 2025 et au-delà

Améliorer l’accès et la qualité grâce à des leviers politiques audacieux

La main-d’œuvre en santé est le pilier du système de santé au Canada. Pourtant, des structures désuètes — notamment des obstacles réglementaires et législatifs — freinent son plein potentiel. En modernisant les lois, en instaurant un permis d’exercice national, en soutenant un recrutement international éthique et en renforçant la planification de la main-d’œuvre à l’échelle nationale, nous pouvons faire en sorte que les infirmières et infirmiers soient pleinement mis à contribution pour offrir des soins de grande qualité. Le leadership fédéral est essentiel pour éliminer les cloisonnements et favoriser une main-d’œuvre en santé plus agile et réceptive.

Libérer le plein potentiel de la main-d’œuvre infirmière pour répondre aux besoins de santé de la population

Les infirmières et infirmiers sont des professionnels hautement qualifiés, mais leur pleine valeur n’est pas pleinement reconnue, car ils ne peuvent pas toujours exercer au maximum de leurs compétences. L’élargissement des modèles de soins dirigés par des infirmières et infirmiers, ainsi que des approches interprofessionnelles, combiné à des investissements accrus dans le leadership infirmier, la formation et la santé numérique, permettrait d’obtenir de meilleurs résultats à moindre coût — des retombées qui pourraient être réinvesties directement dans le système de santé canadien. Il existe également un fort potentiel pour contrer la mésinformation et la désinformation entourant le rôle et la valeur de l’ensemble des infirmières et infirmiers réglementés.

Investir dans le bien-être du personnel de la santé et prioriser des protections nationales en milieu de travail

La profession infirmière est confrontée à des défis croissants : surcharge de travail, violence en milieu de travail, détresse morale et inégalités systémiques. Protéger la santé mentale des infirmières et infirmiers, assurer des milieux de travail sécuritaires et faire progresser l’équité grâce à des initiatives en matière d’antiracisme et de sécurité culturelle sont des éléments essentiels pour retenir le personnel et offrir des soins de qualité. Le gouvernement fédéral doit faire de la protection en milieu de travail et du soutien en santé mentale une priorité nationale et investir dans des stratégies éprouvées pour garder notre main-d’œuvre infirmière talentueuse.

S’attaquer aux déterminants sociaux de la santé et investir dans la santé planétaire

La santé de la population canadienne est étroitement liée aux conditions environnementales et sociales. Pour améliorer durablement les résultats en santé et réduire les inégalités, il est essentiel de renforcer la résilience climatique du réseau de la santé, de réduire son empreinte carbone, et de s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé — comme le logement, la sécurité alimentaire et la stabilité du revenu. Le gouvernement fédéral doit jouer un rôle de leadership en intégrant des pratiques durables et des principes d’équité en santé dans ses politiques nationales et le personnel infirmier continuera de jouer un rôle essentiel dans leur mise en œuvre.

Renforcer notre système de santé publique et lutter contre la mésinformation et la désinformation

Un système de santé publique fort est la base d’un système de santé résilient. Une préparation rigoureuse aux pandémies, une meilleure surveillance des maladies, la mise en œuvre de programmes exemplaires pour protéger les aînés, et une réponse efficace aux crises de santé publique sont essentielles pour assurer la sécurité sanitaire du Canada à long terme. Des investissements soutenus dans la prévention, les infrastructures de santé publique, les soins de proximité et des chaînes d’approvisionnement résilientes — jumelés à des campagnes d'information publique et à des initiatives éducatives menées par des infirmières — permettront de réduire les coûts, d’améliorer la santé de la population et de mieux préparer le Canada aux défis mondiaux. Depuis des générations, le personnel infirmier répond aux attentes du public, et nous sommes unis pour mener des stratégies et des solutions fondées sur des données probantes.

« Aucune réforme en santé ne devrait être élaborée sans la participation des professionnelles et professionnels qui façonnent et offrent les soins. Des investissements stratégiques et des réformes ciblées des politiques sont essentiels pour libérer le plein potentiel des infirmières et infirmiers qui représente plus de 50% des effectifs en santé, améliorer les résultats en santé, réduire les coûts et garantir des soins de qualité durables pour la population canadienne. »

Valerie Grdisa
Directrice générale
l’Association des infirmières et infirmiers du Canada

« Depuis plus d’un siècle, l’AIIC collabore avec les décideurs politiques pour faire progresser la transformation du système de santé. Dans le contexte géopolitique et économique complexe d’aujourd’hui, la plateforme électorale de l’AIIC propose une vision audacieuse et fondée sur des données probantes pour aider le prochain gouvernement à atteindre ses objectifs en matière de transformation du système de santé. »

Kimberly LeBlanc
Présidente
l’Association des infirmières et infirmiers du Canada

Priorités clefs d’action fédérale

Établir et financer un cadre pancanadien d’octroi et de reconnaissance des permis d’exercice afin de faciliter la mobilité interjuridictionnelle des infirmières et infirmiers, réduire le fardeau administratif et améliorer l’efficience et l’efficacité du système de santé.
Dans le contexte actuel de tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis, il est plus que jamais nécessaire de renforcer l’économie intérieure en éliminant les obstacles réglementaires coûteux à la mobilité de la main-d’œuvre. Une approche nationale harmonisée pour les permis d’exercice permettra d’accroître la souplesse de la main-d’œuvre et d’orienter les effectifs infirmiers là où les besoins sont les plus pressants, notamment dans les communautés rurales, éloignées, nordiques et autochtones.

Favoriser des pratiques éthiques en matière de recrutement international et simplifier les processus de reconnaissance des compétences pour les infirmières et infirmiers formés à l’étranger (IFE).
Le Canada doit veiller à ce que ses stratégies de recrutement ne nuisent pas aux systèmes de santé mondiaux et qu’elles permettent une intégration éthique et efficace des IFE qualifiés. Une évaluation rapide et simplifiée des compétences contribuera à atténuer les pénuries de main-d’œuvre et à renforcer la capacité du système de santé. Une fois que les IFE sont autorisés ou inscrits dans les provinces et territoires et prêts à entrer sur le marché du travail, ces juridictions devraient être tenues responsables de leur rétention au sein des équipes infirmières, en fonction des normes relatives aux données sur les effectifs infirmiers et des cibles de performance établies.

Intégrer de façon permanente le rôle d’infirmière ou infirmier en chef du Canada à la structure organisationnelle de Santé Canada, quel que soit le parti au pouvoir. Ce poste devrait relever du niveau de sous-ministre adjoint et disposer d’un mandat clair ainsi que d’un budget dédié pour soutenir l’élaboration de politiques infirmières à l’échelle pancanadienne.
Ce rôle a été supprimé et réintroduit à plusieurs reprises au fil des ans, ce qui nuit à la continuité des efforts. Le maintien de ce rôle est essentiel pour permettre au gouvernement fédéral de faire avancer les réformes liées à la main-d’œuvre infirmière, notamment en ce qui a trait à la planification, aux données intégrées, à la mobilité de la main-d’œuvre et à l’harmonisation des exigences réglementaires. L’infirmière-ier en chef copréside également le groupe de travail des conseillères-iers principaux en soins infirmiers fédéraux, provinciaux et territoriaux qui vise à unir le leadership infirmier à l’échelle nationale et à harmoniser les priorités afin d’orienter le Canada vers une stratégie plus intégrée en matière de main-d’œuvre en santé.

S’assurer que le financement fédéral en santé soutienne des stratégies de rétention efficaces, fondées sur des données probantes, qui améliorent les conditions de travail et s’attaquent aux causes du roulement de personnel.
Des investissements ciblés, prévisibles et accompagnés de mécanismes de reddition de comptes contribueront à stabiliser la main-d’œuvre et à assurer la pérennité du système public. La Boîte à outils pour la rétention des effectifs infirmiers de Santé Canada élaborée par l’infirmière en chef du Canada en collaboration avec des organisations infirmières et des experts infirmiers, offre une feuille de route concrète à cet égard.

Protéger l’accès universel aux soins de santé en assurant la pérennité du système public financé par l’État.
Les priorités fédérales en matière de financement des soins de santé devraient se concentrer sur la création de postes infirmiers permanents et financés par le secteur public afin de promouvoir une stabilité durable des effectifs et de réduire la dépendance à l’égard du personnel temporaire ou issu d’agences privées. Ces investissements limiteront la croissance des services de santé fournis par le secteur privé, lesquels compromettent l’accès équitable aux soins et la rétention du personnel infirmier. Un financement durable et prévisible, accompagné d’engagements à long terme, permettra de renforcer le système de santé public canadien tout en améliorant l’expérience des patients ainsi que les résultats en matière de santé.

Poursuivre le renforcement des systèmes intégrés de données sur les ressources humaines en santé au Canada, grâce à des investissements soutenus dans Effectif de la santé Canada, et utiliser des outils de modélisation et de planification par scénarios pour mieux répondre aux besoins de santé de la population.
En s’appuyant sur les efforts existants, la mise en place d’un identifiant unique pour toutes les catégories d’infirmières et infirmiers réglementés permettra d’améliorer la planification des effectifs, la modélisation, les prévisions et la prise de décision stratégique. Une approche robuste et fondée sur les données optimisera l’utilisation du personnel de santé existant et contribuera à atténuer les risques associés au recrutement international non éthique.

Renforcer les services de santé dans les communautés rurales, nordiques, éloignées et autochtones en élargissant l’offre de solutions de santé numériques et en assurant un accès équitable aux soins virtuels, tout en continuant de soutenir les services infirmiers, qui jouent un rôle essentiel dans ces milieux.
Étant donné la forte dépendance à l’égard des soins infirmiers dans ces communautés, des investissements soutenus dans le rôle des infirmières et infirmiers dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de la transformation numérique des soins permettront d’améliorer l’accès à des soins culturellement sécuritaires et de réduire les inégalités de santé persistantes.

Améliorer l’accès équitable aux services de santé essentiels, notamment les médicaments, les soins dentaires, les soins de la vue et le soutien en santé mentale.
Un meilleur accès à ces services contribue directement à l’efficacité des soins primaires, à de meilleurs résultats pour les patientes et patients, ainsi qu’à un système de santé plus efficient et durable.

Appuyer les provinces et territoires dans le respect de la Politique sur les services de la Loi canadienne sur la santé et l’intégration complète des infirmières et infirmiers praticiens en soins primaires.
Le gouvernement fédéral devrait collaborer étroitement avec les provinces et territoires afin de soutenir l’expansion des postes d’infirmières et infirmiers praticiens financés par le secteur public, d’intégrer une main-d’œuvre en pleine croissance et d’assurer un accès équitable et rapide aux soins primaires pour toute la population canadienne, notamment dans les communautés rurales, nordiques et éloignées. Cette démarche doit inclure une stratégie de communication publique visant à sensibiliser la population à la valeur et à l’impact des infirmières et infirmiers praticiens.

Élargir la liste des professionnels de la santé autorisés à remplir le formulaire fédéral du Crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) en y incluant toutes les infirmières et tous les infirmiers, afin d’améliorer l’accès rapide pour les patientes et patients et de réduire les obstacles administratifs.
Les infirmières et infirmiers jouent un rôle central dans la prestation des soins et sont souvent le principal point de contact pour les personnes vivant avec un handicap ou une maladie chronique. Leur permettre de certifier l’admissibilité au CIPH favoriserait un accès plus rapide au soutien financier pour les personnes qui y ont droit, simplifierait le processus, réduirait la pression administrative sur les autres professionnels de la santé et améliorerait l’efficience globale du système de santé.

Encourager les provinces et territoires à mettre en œuvre, évaluer et élargir les modèles de soins novateurs fondés sur le travail en équipe et dirigés par des infirmières et infirmiers, qui améliorent l’accès aux soins et la qualité des services.
Optimiser l’utilisation de la profession infirmière et remettre en question le statu quo dans les systèmes de santé permettra d’élargir l’accès, de réduire les coûts et de faire en sorte que tous les professionnels de la santé puissent exercer pleinement leur champ de pratique. Cette approche contribuera à maximiser les retombées des investissements publics en santé tout en freinant la croissance des dépenses.

Normaliser les données sur les programmes de formation en sciences infirmières et augmenter le financement fédéral pour les places en formation infirmière, les programmes de spécialisation et la formation continue.
Comme le souligne le rapport de Santé Canada Les soins offerts aux Canadiens : l’avenir de l’effectif en santé au Canada – Étude sur l’éducation, la formation et la répartition de l’effectif en santé au Canada, des données normalisées selon la catégorie de personnel infirmier sont essentielles pour anticiper les écarts entre l’offre et la demande. Une base de données solide sur tous les types d’étudiantes et étudiants inscrits en sciences infirmières, combinée à des données complètes sur l’ensemble de la main-d’œuvre infirmière réglementée, devrait éclairer la modélisation de la main-d’œuvre afin de prévoir les besoins futurs en matière d’effectifs, de répartition, de spécialisation et de formation continue.

Accroître les rôles en pratique infirmière avancée et les spécialisations en soins infirmiers, et promouvoir l’importance des certifications en spécialité infirmière.
Depuis plusieurs décennies, la croissance des rôles en pratique avancée et des spécialisations infirmières est appuyée par des données probantes démontrant que ces qualifications permettent d’obtenir de meilleurs résultats pour les patientes et patients, d’améliorer l’accès à des soins spécialisés, et de renforcer la capacité de la main-d’œuvre infirmière au Canada. Alors que le gouvernement fédéral met l’accent sur la mobilité de la main-d’œuvre et la reconnaissance des titres de compétence, la valeur et l’impact des infirmières et infirmiers certifiés en spécialité devraient être mieux reconnus, promus et exigés.

Reconnaître le rôle essentiel des infirmières et infirmiers dans la conception, la mise en œuvre et la supervision des technologies de pointe, y compris l’intégration accélérée de l’intelligence artificielle (IA) dans les solutions numériques en santé.
En tant que professionnels de la santé de confiance, les infirmières et infirmiers doivent participer activement à l’élaboration des cadres de gouvernance en IA, au développement de normes réglementaires, ainsi qu’à l’intégration éthique et concrète de l’IA dans les soins de santé. Grâce à leur expertise approfondie en soins aux patients, ils sont particulièrement bien placés pour évaluer les impacts réels des outils propulsés par l’IA, contribuer à la surveillance post-commercialisation et promouvoir l’adoption de technologies avancées centrées sur la personne, sécuritaires et efficaces.

Faire appliquer les lois fédérales existantes pour protéger les infirmières, infirmiers et l’ensemble du personnel de la santé contre le harcèlement et la violence en milieu de travail, en mettant l’accent sur la reddition de comptes et la conformité.
Alors que le nombre d’incidents continue d’augmenter, les mesures de protection doivent être adéquatement financées, mises en œuvre, évaluées et surveillées afin d’inverser la tendance et de rétablir un environnement sécuritaire pour le personnel comme pour les patients. Les stratégies doivent également inclure des mécanismes de reddition de comptes, tels que la production de rapports publics et des campagnes de sensibilisation.

Faire progresser les initiatives en matière de sécurité culturelle et de lutte contre le racisme dans le système de santé, en investissant dans des politiques et des programmes qui favorisent des soins culturellement sécuritaires — en particulier pour les patients des Premières Nations, des Inuit et des Métis (PNIM) — ainsi qu’un soutien adéquat pour les infirmières et infirmiers autochtones.
Le leadership fédéral est essentiel pour garantir que les milieux de soins soient exempts de racisme, de discrimination et d’obstacles systémiques, notamment dans les services de santé relevant de la compétence fédérale. Cela inclut également le soutien au développement de la main-d’œuvre en santé autochtone par un financement ciblé. Il est impératif de poursuivre les efforts visant à mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation liés à la santé, afin de faire avancer concrètement la réconciliation et d’assurer un accès équitable aux soins pour les peuples PNIM. Cela comprend un nouvel engagement à financer les Chaires de recherche autochtones en sciences infirmières.

Investir dans des programmes visant à renforcer le leadership infirmier, particulièrement pour les gestionnaires en soins directs, afin de favoriser des milieux de travail sains, sécuritaires et résilients, ainsi que l’avancement de la pratique infirmière.
Un investissement fédéral dans la formation en leadership permettra aux infirmières et infirmiers d’acquérir les compétences et les qualifications nécessaires pour améliorer les systèmes de santé, repenser les modèles de soins et renforcer la rétention du personnel. Le renforcement du leadership infirmier — y compris le leadership clinique exercé par les infirmières et infirmiers en pratique avancée (infirmières cliniciennes spécialisées, infirmières praticiennes) et les spécialistes en soins infirmiers — a démontré son efficacité pour améliorer les résultats tout en réduisant les coûts.

Offrir un financement fédéral pour des services et des soutiens en santé mentale spécifiquement adaptés aux infirmières et infirmiers, et élargir l’adoption de programmes éprouvés (par exemple, Care for Caregivers en Colombie-Britannique ou Frontline Wellness en Ontario).
Éliminer les dédoublements entre les initiatives fédérales existantes et mettre sur pied un groupe de travail fédéral chargé d’identifier, de mettre en œuvre, d’évaluer et de surveiller des solutions visant à améliorer la santé mentale et le bien-être du personnel infirmier et à réduire les effets de la détresse morale.

Faire des déterminants sociaux de la santé une priorité en appuyant des politiques qui améliorent l’abordabilité, la stabilité du logement et la sécurité économique.
La hausse du coût de la vie, les problèmes liés au logement et l’insécurité alimentaire peuvent nuire à la santé. Le gouvernement fédéral, en collaboration avec les provinces, les territoires et d’autres partenaires, peut contribuer à cerner des approches concertées qui soutiennent la santé et le bien-être de la population, y compris des stratégies visant à mieux harmoniser les services de logement, les soutiens sociaux et les soins de santé.

Renforcer les mécanismes de surveillance et les stratégies d’intervention face aux risques pour la santé liés aux changements climatiques, afin de s’assurer que les communautés soient outillées pour faire face aux effets sur la santé des événements météorologiques extrêmes, de la pollution de l’air et de la dégradation de l’environnement.
Le gouvernement fédéral doit améliorer la coordination nationale en matière de maladies liées à la chaleur, d’incendies de forêt et de maladies à transmission vectorielle en appuyant des infrastructures de santé résilientes aux changements climatiques, la planification des mesures d’urgence et des interventions intégrées.

Financer des projets verts favorisant la transition vers des établissements de santé durables et résilients face aux changements climatiques.
Le secteur de la santé contribue de manière importante aux émissions de carbone, aux déchets environnementaux et aux coûts qui y sont associés. Le gouvernement fédéral doit évaluer les retombées des investissements antérieurs et veiller à ce que les provinces, territoires et organisations continuent d’adopter des technologies durables et des politiques d’approvisionnement responsables, d’améliorer l’efficacité énergétique et de faire progresser les infrastructures de santé vers la carboneutralité au Canada.

Augmenter les investissements dans les services de santé mentale, les services en dépendances et les programmes de réduction des méfaits, et moderniser les lois et règlements pour répondre aux crises en santé mentale et à la crise des opioïdes.
Les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés jouent un rôle essentiel dans les systèmes de santé de l’Ouest canadien depuis plus d’un siècle, tandis que des infirmières et infirmiers spécialisés ou certifiés en santé mentale et/ou en dépendances œuvrent dans d’autres provinces et territoires. La psychothérapie doit être réglementée de façon cohérente à l’échelle du pays afin de favoriser la mobilité de la main-d’œuvre et de contribuer à la viabilité financière du système. L’AIIC appuie l’Association canadienne pour la santé mentale dans sa demande au gouvernement fédéral de garantir un financement permanent et durable pour les services en santé mentale, en dépendances et en consommation de substances. Nous demandons également la modification de la Loi canadienne sur la santé afin de corriger une lacune structurelle de longue date qui empêche une couverture uniforme de nombreux services en santé mentale dans le cadre de la législation fédérale en santé.

Renforcer le système national de surveillance des maladies au Canada en améliorant la collecte de données en temps réel, la coordination entre les juridictions et la détection précoce des menaces pour la santé publique.
Une meilleure collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux permettrait une réponse plus rapide et proactive face à l’hésitation vaccinale, aux maladies infectieuses émergentes et aux situations d’urgence en santé publique, tout en facilitant le suivi et la gestion des maladies chroniques — principal facteur de pression sur les coûts du système de santé. Les économies potentielles pourraient être réinvesties dans les systèmes de santé publique pour accroître l’offre de programmes et créer des postes en soins infirmiers en santé publique.

Pour protéger les aînés et les populations vulnérables lors de futures crises de santé publique, des programmes d’excellence en milieu de travail, comme la certification Stellar de l’AIIC, doivent être mis en œuvre.
Promouvoir la sécurité en milieu de travail, concevoir une combinaison optimale d’expertises et de rôles infirmiers, soutenir le perfectionnement des infirmières et infirmiers par la formation et le développement professionnel, et favoriser une main-d’œuvre inclusive qui reflète la diversité de la population canadienne permettront de renforcer la résilience dans les milieux de soins de longue durée et d’assurer une meilleure préparation aux crises de santé publique à venir.

Un leadership et un financement fédéraux sont nécessaires pour lutter contre la mésinformation et la désinformation en matière de santé, en soutenant des campagnes nationales de santé publique et des initiatives éducatives menées par des infirmières et infirmiers.
Outiller le personnel infirmier avec des ressources et de la formation pour contrer la désinformation renforcera la littératie en santé, favorisera la confiance envers les soins fondés sur des données probantes, réduira l’hésitation vaccinale et contribuera à de meilleurs résultats en santé.

Renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement en santé au Canada afin d’assurer une meilleure préparation aux futures urgences sanitaires et aux tensions géopolitiques.
Plus que jamais, une approche concertée est nécessaire pour sécuriser la capacité de fabrication nationale, améliorer les systèmes de distribution et réduire la dépendance envers les fournisseurs étrangers. Dans le contexte actuel des tensions géopolitiques entre les États-Unis et le Canada, il est essentiel de renforcer l’autosuffisance du pays pour protéger les intérêts nationaux et garantir un accès équitable — en particulier pour les communautés rurales, nordiques, éloignées ainsi que les communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis, qui sont plus vulnérables aux perturbations des chaînes d’approvisionnement.

Ensemble, bâtissons un Canada plus fort et en meilleure santé en mettant en œuvre des changements audacieux qui libèrent le plein potentiel des infirmières et infirmiers, optimisent la profession, misent sur l’avenir et nous rassemblent face à un contexte géopolitique en constante évolution.

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