Facteurs cliniques

Facteurs cliniques

Populations vulnérables

La plupart des personnes qui contractent la COVID-19 auront des symptômes bénins à modérés. Cependant, certains groupes courent des risques plus élevés de souffrir d’une maladie et de complications plus graves ainsi que de la mortalité. Ces groupes comprennent les suivants :1

  • Les adultes âgés (> 60 ans)
  • Les personnes souffrant de maladies chroniques ou pré-existantes (p. ex. maladie cardiaque, hypertension, diabète, maladies respiratoires chroniques, cancer)
  • Les personnes ayant un système immunitaire affaibli

Les facteurs socioéconomiques peuvent également contribuer à accroître la vulnérabilité des personnes à la COVID-19, en augmentant le risque d’effets négatifs sur leur santé. Cela comprend les personnes utilisant des substances, sans-abri, travaillant des conditions précaires ou vivant dans des communautés isolées; ces personnes font toutes face à des difficultés supplémentaires en vue d’appliquer des stratégies de prévention ou d’avoir accès aux ressources nécessaires2,3. L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fournit de l’orientation sur la manière dont les organismes et les fournisseurs de soins de santé peuvent aider les populations vulnérables.

Symptômes

Remarque : La section ci-dessous tient compte des signes ou des symptômes que présentaient des personnes infectées par la COVID-19 pendant la vague d’Omicron.

Des données probantes révèlent qu’une grande proportion (~30 %) des personnes infectées par la COVID-19 peuvent ne présenter que peu ou pas de symptômes1. Dans le cas de personnes qui développent des symptômes, ils peuvent prendre jusqu'à 10 jours pour apparaître après l'exposition à la COVID-19, bien qu’il y ait une moyenne de deux à quatre jours entre l’exposition et le début des symptômes. Les personnes qui ont reçu leur série complète de vaccins contre la COVID-19 éprouvent moins de symptômes graves1. Le virus peut être transmis à d'autres personnes lorsqu’une personne présente ou ne présente pas de symptômes1.

Fréquence des symptômes signalés par les personnes atteintes de la COVID-19

Symptômes courants (>50 %)

  • Écoulement nasal
  • Éternuement
  • Mal de gorge
  • Maux de tête

Symptômes moins fréquents (<50 %)

  • Toux persistante
  • Douleur articulaire
  • Frissons
  • Fièvre
  • Étourdissements
  • Douleurs musculaires
  • Symptômes gastro-intestinaux (nausées, diarrhée, douleur abdominale)
  • Enrouement
  • Diminution ou perte du goût ou de l'odorat

Symptômes rares (<10 %)

  • Glandes enflées
  • Douleur à la poitrine
  • Rythme cardiaque irrégulier
  • Essoufflement
  • Manifestations cutanées
  • Délire
  • Confusion/brouillard au cerveau

Source : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation/signes-symptomes-gravite.html

Les personnes infectées lors de la vague du variant Omicron sont moins susceptibles de présenter des symptômes, comme de la toux, la fièvre, des frissons et des douleurs musculaires, qui étaient courants lors de la vague du variant Delta. Il faut noter que les symptômes variera à mesure que de nouveaux variants de la COVID-19 apparaissent.

Détection et signalement

Le diagnostic de la COVID-19 se fait en examinant le tableau clinique, l’épidémiologie et la confirmation en laboratoire. Les confirmations en laboratoire comprennent :

  1. Tests de détection des acides nucléiques4
    Ils sont aussi appelés tests de détection moléculaire. Ils permettent de détecter le matériel génétique du virus (ses acides nucléiques) et sont la référence absolue en matière de diagnostic de la COVID-19. La réaction en chaîne de la polymérase (PCR) est le type de tests de détection moléculaire le plus courant.
  2. Test de détection des antigènes5
    Ce sont des tests souvent appelés « rapides ». Ces tests détectent la présence de protéines et donnent des résultats en moins d'une heure. Les tests rapides sont moins sensibles que les tests moléculaires. Les professionnels de la santé peuvent se familiariser avec les Lignes directrices provisoires sur l’utilisation de tests de détection rapides d’antigènes :
    • Les résultats positifs devraient être considérés comme des cas « présumés positifs » jusqu'à ce qu'un test de référence de détection des acides nucléiques (PCR) confirme le résultat positif.
    • Lorsqu’il s’agit d’interpréter un résultat négatif, il faut considérer le contexte clinique du test (personne asymptomatique par opposition à symptomatique) et la probabilité d'infection préalable au test de la personne testée.

Si la probabilité d'infection préalable au test est élevée (p. ex. exposition connue à la personne atteinte de la COVID-19, transmission communautaire élevée), un autre test PCR doit être effectué.

Renseignements importants à l’intention des professionnels de la santé sur le diagnostic et le signalement fournis par l’Agence de la santé publique du Canada :

Puisque les tests peuvent varier d’une province à l’autre, nous vous encourageons à obtenir de l’information précise correspondant à la province ou au territoire dans lequel vous résidez ou pratiquez.

Lacunes en matière de connaissances/ressources/pratique

Durant toute la pandémie, chaque province et territoire a adapté ses directives en matière de dépistage (tests de détection moléculaire et tests antigéniques rapides) selon plusieurs facteurs, incluant le nombre croissant de données probantes, les nouvelles technologies ou nouveaux appareils, la capacité en laboratoire et les milieux épidémiologiques6.

De plus, les variants de la COVID-19 ont eu des incidences importantes sur la gestion des cas et des contacts des provinces et des territoires en raison d’une transmissibilité élevée, d’une invasion immunitaire possible et de la gravité de la maladie6. Ces incidences signifient que le dépistage est plus conservateur depuis le début de la pandémie et, à ce titre, le nombre réel de cas et le taux réel de transmission communautaire sont inconnus.

Variants de la COVID-19

En général, les virus changent constamment. Ils sont classés comme des variants lorsqu’ils font l’objet de mutations importantes. Les variants sont préoccupants s’ils ont des effets sur la propagation et la gravité de la maladie, le dépistage ou la détection de la maladie et l’efficacité des vaccins ou des traitements7.

Depuis décembre 2021, plusieurs variants préoccupants de la COVID-19 ont été détectés au Canada :

  • Alpha (B.1.1.7)
  • Bêta (B.1.351)
  • Gamma (P.1)
  • Delta (B.1.617)
  • Omicron (B.1.1.529)

Compte tenu du variant Omicron, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fournit les recommandations suivantes pour les milieux de soins de santé :

  • Continuer de faire respecter, d’évaluer et de surveiller les mesures de contrôle et de prévention actuelles des infections par la COVID-19
  • Continuer de mettre en œuvre et de réévaluer la hiérarchie des mesures de contrôle
  • Lors de contacts étroits ou à deux mètres d’un cas présumé ou confirmé de COVID-19, portez un respirateur bien ajusté, une protection oculaire (p. ex. des lunettes de sécurité ou une visière), une blouse et des gants
  • L’équipement de protection individuelle recommandé pour toutes les interactions avec les patients devrait dépendre d’une évaluation du risque au point de service

Les données sur la quantification de la production d’aérosols par les interventions médicales générant des aérosols (IMGA) évoluent rapidement. L’ASPC continue de recommander l’utilisation de respirateurs N95 certifiés, une protection oculaire, le port de blouses et de gants au cours des IMGA.

Gestion des cas et des contacts

La gestion des cas et des contacts peut varier d’une province à l’autre selon l’épidémiologie, les taux de vaccination, les variants préoccupants, le statut vaccinal des contacts et d’autres facteurs. Les recommandations de l’ASPC relativement à la gestion des cas et des contacts sont axées sur ce qui suit :

Gestion des contacts

  • Selon l’ASPC, la gestion des contacts poursuit les objectifs suivants :
    • faciliter la détection rapide des nouveaux cas et favoriser le confinement, en réduisant les possibilités de transmission aux autres membres de la communauté
    • promouvoir la mise en œuvre précoce des mesures de santé publique pour les contacts
    • mieux comprendre l'épidémiologie de ce nouveau coronavirus SARS-CoV-2
  • Selon les catégories de risque d'exposition auxquelles appartiennent les contacts (élevé, moyen ou faible), ils sont gérés en conformité avec les recommandations correspondant à ce niveau de risque.

Gestion des cas

  • Signalement et déclaration
  • Analyses de laboratoire
  • Prise en charge et traitement cliniques
  • Gestion des cas à domicile et dans un contexte de cohabitation
  • Surveillance des personnes atteintes et des personnes faisant l’objet d’une enquête

1 https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation/signes-symptomes-gravite.html

2 http://www.bccdc.ca/health-info/diseases-conditions/covid-19

3 https://sante.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation/reduire-risque-covid-19-milieu-communautaire-outil-exploitants.html

4 https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/covid19-industrie/instruments-medicaux/depistage/instruments-acides-nucleiques.html

5 https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/covid19-industrie/instruments-medicaux/depistage/instruments-antigenes.html

6 https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/professionnels-sante/directives-provisoires-cas-contacts.html

7 https://www.sac-isc.gc.ca/fra/1615991390358/1615991423624